Théo, alternant construction navale : “Je suis très manuel”

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Théo Vromandt, 20 ans, habite à Lorient en Bretagne et se passionne pour la voile depuis tout petit. Il a choisi le BTS CICN (conception et industrialisation en construction navale) à l’UIMM de Lorient. Il nous raconte son parcours, son expérience d’alternant, ses succès et ses difficultés, ses envies et ses compétences. Interview.

Bonjour Théo, parle-nous de ton parcours scolaire​

« J’avais commencé une seconde générale avec dans l’idée de continuer dans la construction navale car je fais du bateau depuis tout petit et ça me plait beaucoup. J’ai commencé sur un voilier quand j’avais 10 ans avec un ami de ma mère qui avait son propre bateau, puis j’ai pratiqué la voile légère au club de Cholet à côté d’Angers, et ensuite je me suis lancé dans une formation de moniteur au club de voile du Croisic. Comme j’ai commencé le BTS, je reprendrai le monitorat après. Avant le BTS j’ai fait un Bac STI2D option architecture (2de générale puis 1er terminale STI2D). Mais le déclic, c’est la rencontre pendant mon stage de Seconde chez Jeanneau avec une personne du club de voile de Cholet. »

Pourquoi le choix d'un BTS en alternance ?​

« Je cherchais une formation assez générale dans la construction navale et il se trouve que le BTS est ce qui se rapproche le plus de ce que je cherchais. J’avais été pris au BTS en formation continue à Saint Nazaire et le même BTS en alternance à Lorient. J’ai choisi Lorient car c’était plus intéressant pour moi d’avoir du concret à côté. Je suis très manuel donc si je peux m’exercer c’est encore mieux. En fait, j’avais déjà fait mon choix de l’alternance avant de connaître les différentes options. »

Qu’est-ce que tu apprécies le plus en alternance ? ​

« J’ai beaucoup aimé travailler en atelier chez La Gazelle des Sables, une entreprise qui fabrique de petits bateaux de moins de 5 mètres, où je m’occupais de la partie composite en atelier. Je faisais le gelcoat, les découpes, un peu d’assemblage aussi. Ca m’a vachement plu car je ne connaissais pas du tout le composite, un matériau très malléable. C’est intéressant de voir qu’on pouvait utiliser le même matériau pour différentes choses. J’aime, même si ce n’est pas forcément dans le même corps de métier, avoir une idée du fonctionnement et du matériel en lui-même.« 

Quelle est la principale difficulté que tu as pu rencontrer ?​

« À cause de la situation sanitaire, j’ai vécu un licenciement économique et j’ai dû quitter La Gazelle des Sables. C’était très compliqué car ils ne savaient pas financièrement comment cela pouvait évoluer. »

Comment ça s’est passé ensuite ?​

« J’ai eu la chance d’être finalement embauché par mon école le CFAI de Lorient pour un projet de décor naval, afin que les élèves et les entreprises puissent se former et apprendre de nouvelles techniques directement en situation. C’est très intéressant car on n’est que deux sur le projet avec Mickaël chez Cinav, ça m’oblige donc à être très autonome, je m’occupe de la réalisation, le dessin, le contact avec les entreprises… Ça pourrait me permettre de trouver ensuite plus facilement une entreprise pour continuer dans ce sens, si possible chez Naval Group car c’est une entreprise très réputée, une référence. »

Quel serait le job de tes rêves ?​

« Je ne sais pas encore, les bureaux d’études me plaisent vraiment mais pour quel métier exactement ? Peut-être aménageurdécorateur projecteur… Je me laisse le temps d’expérimenter tout ça. »

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