Lucas, alternant tuyauteur : “l’alternance, c’est comme une longue période d’essai”
A 19 ans, Lucas Dubourg habite à Gonneville dans le Val de Saire et est en 2ème année d’apprentissage chez Naval Group en tant que tuyauteur à bord. Il nous explique comment il a été embauché, ce qui lui plaît dans l’alternance et comment il se projette dans son parcours professionnel.
Bonjour Lucas, raconte-nous ton parcours scolaire !
“J’ai commencé par une seconde générale mais ça ne m’a pas plu car je me sentais plus manuel. J’ai vite pris une orientation Bac Pro chaudronnerie au lycée Tocqueville, où j’ai passé mes années de Première et Terminale en alternance chez Naval Group. J’ai eu mon bac avec mention. Ensuite, contrairement à la plupart de mes camarades embauchés tout de suite après le bac, j’ai continué mes études. Aujourd’hui, je suis en 1ère année de BTS et je compte poursuivre par une école d’ingénieur avec encore trois ans d’études. Mon but est d’accéder à un poste comme celui de mon tuteur.”
Que penses-tu de l’alternance ?
“L’alternance, c’est un peu comme une période d’essai pendant 2 ans. C’est bien pour découvrir un métier et pour être embauché plus tard. On sort du cadre scolaire, on est tout de suite salarié et on évolue avec des adultes professionnels. L’environnement change complètement par rapport à l’école, on développe plus facilement sa maturité. D’ailleurs, on voit bien la différence de posture dans une pièce entre les scolaires et les alternants : en conseil de classe, par exemple, les apprentis ont une attitude plus positive, d’autant que l’entreprise est au courant de tout à l’école au niveau des retards ou des résultats… Mon rythme est de 4 semaines en entreprise, 6 semaines au lycée. Il y a pas mal de contrôles, et mon tuteur suit énormément mon bulletin et ma formation : il faut être sérieux !”
Comment as-tu fait pour entrer chez Naval Group ?
“J’ai fait tous les forums, discuté avec plein de professionnels et donné des CV partout pour montrer que j’étais bien présent ! Quand j’avais 16 ans je pensais déjà à ce que les entreprises pouvaient offrir comme perspectives à long terme, et Naval Group est réputé pour être une grande source d’emploi. Entre chaudronnerie, charpente, tuyauterie, je n’étais pas fermé. Un jour, j’ai senti que ça matchait sur le métier de tuyauteur à bord : c’est un métier minutieux qui demande de présenter à bord un tuyau sorti de l’atelier, vérifier qu’il est bien dans les côtes – ça se joue à quelques millimètres – l’installer, le recouper et en faire la finition. J’ai postulé en ligne sur la plateforme de recrutement, puis j’ai participé à un “job dating” pour rencontrer les tuteurs volontaires pour suivre un alternant pendant 2 ans. Et j’ai été pris !”
Qu’aimes-tu particulièrement dans ton métier ?
“L’avantage de la tuyauterie chez Naval Group, c’est qu’on est à l’intérieur du sous-marin : on arrive dans un local vide et on ressort avec la conviction d’avoir fait quelque chose. C’est l’achèvement du bateau, et c’est super satisfaisant.”
Où te vois-tu dans 5 ans ?
“Toujours chez Naval Group, où les conditions de travail des salariés sont bonnes. Mon père est garagiste et je sais ce que c’est de travailler portes ouvertes, sans chauffage. Nous, on a un chauffage par personne. Et puis on construit des sous-marins, c’est un produit exceptionnel ! Beaucoup de monde me conseille d’aller voir ailleurs pour comparer, mais je ne vois pas l’intérêt de quitter une entreprise dans laquelle je me sens bien. Ça fait bientôt 3 ans que j’y suis, Naval Group m’a formé, j’étais le premier de ma famille à y entrer et j’ai même donné envie à mes 2 frères de suivre le même chemin.”
Un petit conseil pour les futurs alternants ?
“Il ne faut surtout pas arriver les mains dans les poches à l’entretien et avoir un bon dossier (CV, bulletin). Valorisez même vos petites expériences professionnelles précédentes, comme livreur de pizzas pour moi par exemple. Je conseille aussi d’être un maximum présent sur les forums et de bien se renseigner sur l’entreprise, son implantation et ses produits à travers son site web.”
Ce que Lucas aime aussi :
Le motocross et la mécanique, comme son père et son tuteur de bac d’ailleurs
Le sport, et surtout courir et faire du vélo
