Mathilin, apprenti génie mécanique : “Un bon ingénieur, c’est quelqu’un qui a fait du terrain”

0

A 20 ans, Mathilin Bourdon est étudiant en Licence maintenance navale à l’IUT de Brest-Morlaix, et en deuxième année d’alternance chez Piriou. Parti au départ pour vivre de sa passion, le sport automobile, il nous raconte pourquoi son changement de cap dans l’industrie navale lui correspond parfaitement aujourd’hui.

Bonjour Mathilin, raconte-nous ton parcours !

“J’ai commencé par un Bac STI2D option innovation, technologie et écoconception à Brest, avec dans l’idée de m’orienter vers des études automobiles, ma passion. Mais après avoir signé un contrat dans le Rallye Automobile, qui ne s’est pas très bien passé, j’ai démissionné. J’ai cherché du travail tout l’été, et puis un jour, comme chaque année, je suis repassé dire bonjour dans un garage spécialisé en véhicules anciens pour lequel j’avais travaillé quand j’étais plus jeune. Le gérant, un monsieur est très connu dans le milieu de l’industrie à Brest, m’a donné un contact chez Piriou. Grâce à lui, j’ai été mis en relation avec le service RH et j’ai décroché un entretien, et un poste d’alternant !”

Comment vis-tu ce nouveau départ ?

“Je suis content car je suis très curieux de nature, et c’est un tout nouveau domaine à découvrir. Bon j’avoue, ça m’a fait un peu peur au début car il y a plein de nouveaux termes à apprendre. Mais mon père a exercé 17 ans dans la marine, les bateaux il connaît par cœur, alors il peut m’aider. Aujourd’hui, mes semaines sont consacrées au naval et mes week-ends à l’automobile, car je continue de restaurer des véhicules de collection : finalement c’est équilibré, et je me dis que c’est pas mal après tout de garder ma passion pour ce qu’elle est.”

Comment se passe ton alternance chez Piriou ?

“C’est un peu comme si j’avais deux vies : une à l’école et une en entreprise. J’aime bien mon rythme de cinq semaines chez Piriou et trois semaines à l’IUT car j’ai le temps de bien penser les projets professionnels. C’est dans mes veines, j’ai besoin d’une partie terrain, de voir du concret et mettre les mains dans le cambouis. N’étant pas très scolaire, le passage d’un bac STI2D à l’IUT a été compliqué pour moi car j’ai dû beaucoup travailler à la maison. Chez Piriou, ils ont su me trouver un poste de réparateur naval vraiment top pour moi : je suis à 40% du temps sur le terrain, et mes journées sont bien variées.” 

Quelles sont tes missions exactement ?

“Je prépare les arrêts techniques des bateaux en maintenance chez Piriou. Sur le terrain, je dois m’imprégner du problème puis concevoir sur l’ordinateur les pièces à réparer. Pour cela, je discute avec l’armateur, le mécanicien à bord, le technicien à l’atelier, pour bien comprendre ce qu’ils attendent de moi, puis j’en parle avec mes collègues du bureau technique ou avec les ingénieurs au bureau d’études. Il y a beaucoup d’échanges avec les différents métiers. Ensuite, j’utilise le logiciel de conception Autocad pour mettre la pièce à réparer en plan avec les bonnes cotations, la taille, le diamètre… Puis j’envoie aux ateliers pour créer la pièce, qui finit entre les mains du mécanicien à bord.”

Qu’est ce qui te plaît le plus ?

“C’est cet esprit polyvalent, le fait de réfléchir avec les différents corps de métier… Souvent, les mécanos peuvent regretter que les plans sont conçus par des gens dans des bureaux. Pour moi, un bon ingénieur, c’est quelqu’un qui a fait du terrain. C’est la clé ! Et puis Piriou, c’est un peu comme une grande famille, tout le monde se connaît et se tutoie.”

Quelles sont les prochaines étapes pour toi ?

“Piriou m’a fait proposé une promesse d’embauche pour la fin de ma Licence. Mais comme je n’ai que 20 ans et que mon niveau est correct, j’ai envie d’aller plus loin et de postuler en école d’ingénieur. Mon but, c’est de devenir architecte naval en bureau d’études. Dans tous les cas, je sais que l’alternance sera un plus pour une embauche à la fin de mes études, et ça c’est rassurant.”

Quels conseils donnerais-tu à de futurs alternants ?

“Je pense qu’il faut être le plus ouvert possible, saisir chaque opportunité et se créer un réseau professionnel. Je dirais aussi : avoir confiance et tenter toujours plus haut. Moi par exemple, quand je suis sorti de mon bac, je n’aurais jamais cru que je ferai un bac +3 ! En bref, ne jamais se sous-estimer et croire en ses rêves.”

Ce que Mathilin aime aussi

  • Le sport automobile et restaurer des véhicules anciens
  • Le voyage aventure en combi